Le point sur les violences à Montpellier avec le préfet de l'Hérault

17 avril 2018 à 12h13 par Léo Fichou

Quelques jours après la manifestation à Montpellier, le préfet de l'Hérault, Pierre Pouëssel était en conférence presse. Il est revenu sur les violences des 200 manifestants cagoulés et à fait le point sur le blocage de la faculté Paul Valéry...

RTS
Crédit : De gauche à droite, Jean-Michel Porez, Pierre Pouëssel et Mahamadou Diarra. - DR

200 casseurs violents et armés

Samedi, lors de la manifestation de "convergence des luttes", environ 200 personnes ont rapidement pris la tête du cortège. Des jeunes, et moins jeunes, habillés de noir, cagoulés et armés "qui ont délibérément pris à parti les forces de l'ordre et attaqué les commerces". Le préfet de l'Hérault, Pierre Pouëssel estime que les forces de l'ordre ont bien fait leur travail, malgré de nombreuses contraintes...

 

Pierre Pouëssel - Préfet de l'Hérault

 

Suite à la manifestation, 51 des 200 casseurs ont été interpéllés. Parmi eux, 44 ont été placés en garde à vue. Et finalement, en début de semaine, seulement deux ont été jugés en comparution immédiate devant le Tribunal Correctionnel de Montpellier. "L'un a été condamné à trois mois de prison ferme, l'autre, a été placé sous contrôle judiciaire" a expliqué Pierre Pouëssel. 

 

Muriel Ressiguier pointée du doigt

Muriel Ressiguier, député de La France Insoumise dans l'Hérault est pointée du doigt pour avoir tenté une "médiation" avec la police. En conférence de presse, Pierre Pouëssel a expliqué qu'"il y a eu, à un moment donné, certaines personnes qui ont voulu tenter une curieuse médiation au milieu des casseurs qui étaient en train de casser. Ce comportement a compliqué la tâche des forces de l'ordre.

De nombreuses personnes se sont également plaints de l'attitude de l'élue, notamment le maire de Montpellier, Philippe Saurel. Une pétition, lancée par des commerçants et des montpelliérains, demande la démission de Muriel Ressiguier. Ce mardi matin, la pétition rassemblait plus de 330 signatures.

 

 

Agacée, la député LFI a déclaré qu'"il faut être sérieux, si le fait de parler deux minutes à un policier, cela brouille toute la stratégie de défense des forces de l’ordre, c’est qu’elle est curieusement faible" avant de rajouter que "le dispositif policier était disproportionné et incompréhensible". Muriel Ressiguier "condamne ces actes violents".

 

Paul Valéry bientôt débloquée ?

Ce week-end, Patrick Gilli, le Président de la faculté, a demandé à l'État de prendre ses responsabilités en matière d'ordre public. Lundi, pendant la conférence de presse, le préfet de l'Hérault s'est dit prêt à faire évacuer l'université Paul Valéry. Pierre Pouëssel a annoncé une intervention imminente des forces de l'ordre, sans donner plus de détails.

D'après Pierre Pouëssel, "Paul Valéry est devenu le camp de base des manifestants violents de samedi", propos confirmés par Jean-Michel Porez, Directeur départemental de la sécurité publique. À l'issu du rassemblement dans les rues de Montpellier, entre 100 et 150 personnes sont allées sur le site de l'université. des armes (pavés, batôns,...) ont été retrouvés sur le campus.