2024 : le tri des déchets organiques désormais obligatoire
Publié : 3 janvier 2024 à 9h43 par Loris
Depuis lundi, trier les déchets organiques devient une obligation en France. Sur RTS, on tente de comprendre comment ces déchets sont transformés en énergie, les défis de la collecte et les actions pour améliorer le système.
Rapprochez-vous de votre collectivité pour savoir ce qu'elle a prévu.
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Depuis le 1er janvier, les habitants de l'Occitanie et du Vaucluse, comme dans le reste de la France, sont confrontés à une nouvelle obligation : le tri des déchets alimentaires et organiques. Une mesure qui vise à réduire le poids de nos poubelles, actuellement de 83 kilos par an et par habitant.
Les biodéchets, qui représentent un tiers de nos poubelles, doivent désormais être mis de côté. Parmi ces déchets, on trouve les épluchures de fruits et de légumes, les restes de viande ou de poisson. Ces derniers sont à stocker dans des sacs compostables, en papier de préférence.
Des déchets transformés en énergie
Une fois triés, ces déchets sont transformés en compost ou en gaz. En France, ils permettent déjà de produire de l'électricité ou de faire rouler 3.000 bus urbains dans plusieurs villes comme Montpellier.
Le potentiel de ces biodéchets est donc énorme et va bien au-delà du simple compostage domestique. "C'est un véritable levier pour la transition énergétique", souligne un expert du secteur.
Problème, cette obligation européenne est souvent compliquée à appliquer. Seule 40% de la population française bénéficierait actuellement d'un système de collecte efficace. Cela concerne notamment les bornes de compostage disponibles à proximité.
La région Occitanie et le département du Vaucluse ne font pas exception à cette règle. Les collectivités locales ont donc un rôle primordial à jouer pour faciliter le tri des déchets organiques et leur transformation en énergie.
Des actions en cours pour améliorer le système
Face à ce défi, plusieurs initiatives sont en cours. Des campagnes de sensibilisation au tri des déchets sont organisées dans les écoles et les entreprises. De plus, des aides financières sont proposées aux collectivités pour investir dans des infrastructures de collecte et de traitement des biodéchets.
Si le chemin à parcourir est encore long, les perspectives sont encourageantes. La gestion des déchets organiques est en train de devenir un enjeu majeur pour l'avenir de notre région. Et chaque geste compte, car comme le rappelle l'adage : "Rien ne se perd, tout se transforme".