Dakar 2025. Ludovic Gherardi: “L’objectif est de garder la tête froide tout en restant performant.”

Publié : 10 décembre 2024 à 8h22 par Corentin Aubry

À quelques semaines de la 47ᵉ édition du Rallye Dakar, qui se déroule du 3 au 17 janvier 2025, Ludovic Gherardi partage ses souvenirs de sa première participation en 2023 et ses ambitions pour cette nouvelle aventure.

RTS : Comment s’était passé votre premier Dakar il y a deux ans ?


 


L.G: Participer au Dakar était un rêve que j’ai réalisé en 2023. C’est une aventure colossale, exigeante et marquante. Nous avions un véhicule performant, un buggy deux roues motrices de 350 chevaux, engagé avec le team MD Rallye. J’étais accompagné par François Borsotto, un navigateur très expérimenté avec plus de 20 participations. Nous avons terminé 7e en deux roues motrices et 26e au général, ce qui a été une belle réussite.


 


RTS : Quelles avaient été vos principales difficultés lors de cette première expérience ?


 


L.G: Le plus dur, c’est de savoir se retenir. Les étapes sont longues et il faut ménager le véhicule tout en maintenant un bon rythme. Avec mon manque d’expérience, j’ai dû apprendre à être patient et prudent, car les imprévus sont fréquents. L’objectif principal reste d’arriver au bout tout en préservant la mécanique.


 


RTS : Qu’est-ce qui vous avait le plus marqué lors de votre première participation ?


 


L.G: J’ai été impressionné par l’organisation massive, avec 3 000 à 4 000 personnes et une logistique incroyable. Ensuite, c’est l’immensité du désert qui m’a marqué, notamment les dunes gigantesques, certaines atteignant 300 mètres de haut. Les franchir demande beaucoup de réflexion et une lecture experte du terrain, un peu comme un skieur dans la poudreuse.


 


RTS : Comment appréhendez-vous le parcours de cette année ?


 


L.G: Chaque année, on annonce un parcours plus dur. Cette édition inclut une étape de 48 heures sans assistance, ce qui sera un gros défi. Je dois rester prudent, surtout lors des premiers jours, pour éviter les erreurs dues au manque de roulage récent. L’objectif est de garder la tête froide tout en restant performant.


 


RTS : Comment en êtes-vous arrivé à faire le Dakar, après avoir commencé tardivement ?


 


L.G: J’ai toujours été sportif, entre le ski de fond et le judo. Plus tard, j’ai beaucoup pratiqué la moto et remporté des compétitions comme la Coupe de France des rallyes en 2013. Participer au Dakar était un rêve de longue date, mais j’ai attendu le bon moment professionnellement et personnellement. Finalement, en 2023, je me suis lancé, convaincu que c’était « maintenant ou jamais ».


 


RTS : À un mois du départ, comment vous préparez-vous ?


 


L.G: La préparation mentale vient naturellement avec les doutes et l’excitation. Physiquement, je fais de la randonnée en montagne et un peu de gym pour me maintenir en forme. Être bien dans son corps et gainé est essentiel pour prévenir les blessures et affronter les épreuves. La motivation reste toujours plus forte que les inquiétudes.