Hérault : une machine écolo testée pour réparer les chaussées dégradées

Un système qui permet de recycler les routes

Le département de l’Hérault expérimente diverses solutions pour rendre les routes plus vertes. Après l’expérimentation sur ses chaussées des enrobés recyclés ou végétaux, posés à froid pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, ou de la route à Montady qui s’éclaire uniquement quand une voiture passe (ce qui permet de réduire de plus de 50 % la consommation électrique de l’éclairage), le département poursuit sa démarche “route durable” avec l’utilisation d’un engin qui rabote sur place les routes dégradées et les reconstruit sans matière première, seulement avec une émulsion à base de bitume et d’eau. « Ce procédé, appliqué par l’entreprise Colas, permet de renforcer la structure des chaussées qui commençait à être fissurée, en limitant l’impact environnemental du chantier : absence de transport de matériaux par camions (pas de gêne pour les riverains et les usagers/peu d’émission de gaz à effet de serre), pas d’apports de matière première industrielle (économie des ressources), application à froid avec des matériaux non chauffés (gains énergétiques + faible émission de fumée et de CO2) et coût moindre (économie financière de 40 % par rapport à des techniques traditionnelles d’entretien) sont des avantages qui font de cette technique une solution durable » indique le département.

Une expérimentation sur 38 000 m2 de routes de l'ouest du département

Alors qu’ en fin d’année dernière, une solution similaire avait été testée à Saint-Mathieu-de-Tréviers, Sainte-Croix-de-Quintillargues, Assas, Montarnaud, et Marseillan, c’est l’ouest du département qui a bénéficié à son tour de cette opération coup de neuf début mai, avec la réfection des chaussées, au niveau des communes de Capestang et Puisserguier (RD16), puis Servian et Espondeilhan (RD18). Les couches de surfaces définitives sont réalisées avec des bétons bitumineux à froid, permettant de diminuer encore plus l’empreinte carbone de ces deux chantiers vertueux. Deux portions d’une longueur totale de 6 km, sur les 4 500 sous la responsabilité du département, soit 38 000 m2 de surface de route recyclées et retraitées. Une expérimentation qui peut paraître anecdotique, mais dont le but est d’être étendu à d’autres communes si elle s’avère concluante.