Limitation à 80 km/h : ce qu'il faut savoir

Publié : 30 mars 2018 à 11h14 par Léo Fichou

La vitesse maximale autorisée sur le réseau secondaire passera à 80 km/h dès le 1er juillet prochain. Une réforme qui alimente de nombreux débats. Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité Routière, réalise un tour de France. Il rencontre les élus et acteurs locaux pour exposer les bienfaits, à terme, de cette réforme...

Crédit : Avec cette mesure, entre 20 000 et 25 000 panneaux vont être changés. - DR

La nouvelle réforme du gouvernement, détaillée en 18 mesures, passe mal auprès des automobilistes. Notamment la réduction de 90 à 80 km/h la limitation de vitesse sur les routes secondaires. C'est pourquoi le délégué interministériel à la Sécurité Routière rencontres les acteurs locaux. Emmanuel Barbe affirme qu'« il y a eu beaucoup de désinformation » sur le sujet de la réduction de la vitesse maximale sur certaines routes. Il justifie son Tour de France pour sensibiliser les acteurs de la sécurité routière.


 


L'exemple de l'Hérault


Dans l’Hérault, depuis le début de l'année 2018, il y a déjà eu 10 morts sur les routes. En 2017, 79 automobilistes ont perdu la vie sur les routes du département. L'an passé, environ deux accidents par jour sont à déplorer. Des accidents qui surviennent souvent sur des routes visées par la réforme du gouvernement. Emmanuel Barbe : « Dans l’Hérault, c’est tout à fait frappant de voir que 55% des accidents ont lieu sur une portion qui ne représente que 10% du réseau routier ! »


Selon le délégué interministériel à la Sécurité Routière, la perception des automobilistes est souvent inverse à la dangerosité réelle des routes : 


Emmanuel Barbe - Délégué Interministériel à la Sécurité Routière


 


Une réforme en 18 mesures 


Si la mesure des 80 km/h fait grand bruit, la réforme complète comprend dix-huit mesures. L'objetif ? Réduire la mortalité sur les routes françaises. Voici quelques mesures phares du gouvernement :



  • L'aide aux victimes : Un fond d’investissement va être créé et sera opérationnel en 2019. Financé par le surplus des recettes de l’État lié à l’abaissement des vitesses. Il permettra notamment de moderniser les structures sanitaires et médico-sociales.

  • Le téléphone au volant : En 2019, tout conducteur surpris avec son téléphone au volant pourra se voir retirer son permis. À condition de commettre en même temps, une infraction menaçant la vie d’autrui.

  •  L'alcoolémie : Les constructeurs automobile devront, dès 2018, installer sur les véhicules des éthylotests anti-démarrage, pour tout récidiviste. Les éthylotests auront une place plus visible dans les grandes surfaces, près des rayons boissons alcoolisées.

  • Les piétons : Dès l’an prochain, les abords des passages piétons vont être repensés. Les refus de passage des conducteurs pourront être vidéo-verbalisés.

  • Les vélos : Les vendeurs, les fédérations et associations de cyclisme devront sensibiliser les utilisateurs au bon usage en toute sécurité.