Environnement : les particules fines, un danger plus grand que le tabac et l'alcool

Publié : 5 septembre 2023 à 9h50 par Corentin Aubry

Une étude alarmante menée par l'institut de politique énergétique de l'université de Chicago révèle que les particules fines présentes dans l'air sont plus nocives pour la santé humaine que l'alcool et le tabac. La pollution de l'air réduit l'espérance de vie mondiale et frappe particulièrement certaines régions, mais des progrès sont également notables.

Particules fines
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Crédit : Photo d'illustration - Pixabay

Les particules fines, une menace invisible

 

L'étude récente de l'Institut de Politique Énergétique de l'Université de Chicago met en lumière de manière inquiétante les conséquences de la pollution atmosphérique sur la santé humaine. Les chercheurs ont établi que les particules fines, communément désignées sous le terme PM 2.5, présentent un danger plus préoccupant que la consommation d'alcool ou de tabac, qui sont pourtant d'importants problèmes de santé publique. En effet, ces particules minuscules pénètrent profondément dans les poumons et peuvent même entrer dans la circulation sanguine, provoquant une multitude de problèmes de santé allant des maladies cardiovasculaires aux problèmes respiratoires aigus.

 

Des disparités dans le monde

 

Si pratiquement tout le monde sur terre est exposé à la pollution de l'air, les effets les plus dévastateurs sont concentrés dans certaines régions du monde. Les grandes agglomérations d'Afrique et d'Asie du Sud, telles que le Bangladesh, l'Inde, le Pakistan, la Chine, le Nigeria et l'Indonésie, subissent les conséquences les plus graves. Selon cette même étude, dans certaines de ces régions, l'espérance de vie peut être réduite jusqu'à six ans en raison de la pollution atmosphérique.

En France, la pollution a connu une baisse importante ces trente dernières années. Des classements récents montrent que des villes telles que Montpellier, Perpignan, Béziers et Nîmes affichent des niveaux de pollution relativement bas. Ceci est en partie dû à notre climat, le mistral et la tramontane permettant aux polluants d'être mieux dispersés, mais aussi grâce à des politiques et des initiatives favorisant leur réduction. Bien sûr, le renouvellement du parc de véhicules, mais aussi le développement des transports en commun, la promotion du vélo et la piétonnisation des centres urbains ont contribué à ces progrès. En revanche, les incendies de forêts fréquents dans le sud de la France peuvent considérablement détériorer la qualité de l'air, réduisant ainsi par moments les avancées réalisées.