Faut-il vraiment prendre une assurance ski ? Ce qu’il faut savoir pour éviter les pièges

La saison de ski bat son plein, et comme chaque année, la question des assurances revient sur le tapis. Tomber sur les pistes, ça arrive, et l’addition peut vite grimper avec les secours, l’hospitalisation ou le rapatriement. Mais faut-il vraiment souscrire une assurance spécifique ? Pas forcément, car vous êtes peut-être déjà couvert sans le savoir. Pour éviter de payer pour rien, on fait le point avec Daniel Deswel, conseiller litiges à l’UFC Que Choisir de Sète.

Assurance ski conseils

Avant de souscrire, regardez si vous êtes déjà couvert

 

Avant de signer un contrat d’assurance ski, Daniel Deswel vous recommande tout d'abord de jeter un coup d'œil aux conditions générales de vente de la station dans laquelle vous allez passer votre séjour, de conserver tous vos justificatifs d'achat et, si possible, d'opter pour des formules à la journée. Enfin, prenez quelques minutes pour vérifier vos assurances existantes : vous pourriez avoir de bonnes surprises.

Les 4 conseils de Daniel Deswel

Votre assurance habitation et votre responsabilité civile

 

Dans la plupart des cas, votre assurance habitation comprend une garantie responsabilité civile. « C’est indispensable, car ça couvre les dommages que vous pouvez causer à quelqu’un sur les pistes », explique Daniel Deswel. En revanche, il met en garde : « Si vous vous blessez tout seul, sans tiers impliqué, cette assurance ne vous servira à rien. »

 

Votre carte bancaire peut déjà inclure une assurance ski

 

Certaines cartes bancaires, comme la Visa Premier ou la Gold Mastercard, incluent des garanties d’assurance et d’assistance. « Elles peuvent prendre en charge des frais médicaux, le rapatriement, et même l’annulation du séjour », explique Daniel Deswel. Mais il y a un hic : « Ces garanties ne fonctionnent que si vous avez payé votre séjour avec la carte en question. Et attention aux plafonds d’indemnisation, ils sont parfois un peu justes. »

 

Votre complémentaire santé ou votre assurance accidents de la vie

 

Certaines mutuelles et assurances accidents de la vie prennent en charge les frais d’hospitalisation et d’invalidité après un accident de ski. « C’est une bonne option si vous voulez être indemnisé en cas d’incapacité de travail après une blessure », précise Daniel Deswel. Mais encore une fois, lisez bien les petites lignes : « Il y a souvent des exclusions, donc mieux vaut vérifier. »

 

Quelles sont les assurances spécifiques au ski et à quoi servent-elles ?

 

Si après vérification, vous réalisez que vous n’êtes pas bien couvert, voici les assurances ski qui peuvent valoir le coup, en plus de l'assurance responsabilité civile, que l'on vient de mentionner.

 

L’assurance accident corporel

 

Elle couvre vos propres blessures, même si personne d’autre n’est impliqué. « Si vous skiez souvent, ça peut valoir le coup de prendre une assurance spécifique », conseille Daniel Deswel.

 

L’assurance secours et rapatriement

 

Les secours en montagne coûtent cher. « Une évacuation en motoneige, c’est déjà plusieurs centaines d’euros. Un hélico ? Plusieurs milliers ! » alerte Daniel Deswel. Certains contrats d’assurance voyage couvrent ces frais, donc vérifiez avant de payer une couverture supplémentaire.

 

L’assurance pour le matériel

 

Elle couvre le vol ou la casse de votre équipement. « Si vous louez des skis, c’est souvent proposé en option, mais attention aux franchises qui peuvent être élevées », prévient Daniel Deswel.

 

L’assurance interruption de séjour et remboursement du forfait

 

Vous vous blessez au bout de deux jours et votre séjour est foutu ? Cette assurance permet d’être remboursé pour les jours non utilisés. « C’est une option intéressante pour éviter de tout perdre », indique Daniel Deswel.

 

L’assurance pour le hors-piste et les sports extrêmes

 

Si vous aimez le freeride, le ski de randonnée ou le hors-piste, vérifiez bien que votre assurance vous couvre. « Beaucoup de contrats excluent le hors-piste, sauf si vous êtes accompagné d’un guide », prévient Daniel Deswel.

 

Faut-il souscrire une assurance contre le manque de neige ?

 

Certaines compagnies proposent des assurances pour vous rembourser si la neige manque. Mais dans la réalité, ces assurances sont rarement utiles selon le spécialiste. « Pour être indemnisé, il faut généralement que plus de 50 % des pistes soient fermées pendant plusieurs jours et que la station soit à une certaine altitude », explique Daniel Deswel. Autant dire que ça arrive rarement avec l’enneigement artificiel.

Plutôt que de payer une assurance, renseignez-vous auprès de votre station : « Certaines proposent un remboursement automatique si un grand nombre de pistes sont fermées, sans qu’il y ait besoin d’une assurance en plus », précise-t-il.

 

Comment choisir une assurance ski sans se ruiner ?

 

Si vous décidez de prendre une assurance, voici quelques conseils pour bien choisir :

  • Évaluez vos besoins : Un skieur occasionnel n’a pas besoin des mêmes garanties qu’un passionné de hors-piste.
  • Vérifiez vos contrats existants : Inutile de payer deux fois pour la même chose.
  • Regardez les plafonds d’indemnisation : Certains contrats remboursent très peu par rapport aux frais réels.
  • Attention aux exclusions : Certaines assurances ne couvrent pas les accidents liés à l’alcool ou au non-port du casque.

Côté prix, une assurance ski coûte entre 10 et 50 euros pour un séjour classique. Si vous faites du hors-piste ou de la compétition, ça peut monter jusqu’à 150 euros.

 

Alors, assurance ski ou pas ?

 

Tout dépend de votre situation. Si vos assurances actuelles vous couvrent déjà bien, inutile de souscrire une assurance en plus. Mais si vous voulez une protection complète, surtout pour le hors-piste ou le rapatriement, ça peut être un bon investissement.

Daniel Deswel conclut : « Le plus important, c’est de ne pas payer pour des garanties en doublon. Une simple vérification de vos contrats peut vous éviter de jeter de l’argent par les fenêtres, tout en étant bien protégé. »

 

À propos de l’UFC-Que Choisir

 

L’UFC-Que Choisir, c’est une association créée en 1951 par André Romieu avec un seul objectif : informer, conseiller et défendre gratuitement les consommateurs. Que ce soit pour le logement, les assurances, la santé (et bien d’autres sujets), ils sont là pour vous aider !

Vous cherchez des réponses à des questions qui restent sans réponse ? N’hésitez pas à contacter l’antenne la plus proche de chez vous. Il y en a partout en France !

À Sète, l’UFC-Que Choisir du bassin de Thau est joignable par téléphone au 04 30 41 53 30. Les horaires d’ouverture :

  • Lundi après-midi : 14h - 16h30
  • Mardi au vendredi : 9h - 11h30

Vous pouvez aussi leur envoyer un mail à contact@sete.ufcquechoisir.fr pour toute question.

Publié : 26 février 2025 à 8h14 par
Corentin Aubry