Fin du Sud de France pour les vins : réaction des professionnels
19 août 2022 à 11h07 par Loris
Le préfet de la région Occitanie Etienne Guyot a informé, dans un courrier, les professionnels de la viticulture que l'usage de la mention "Sud de France" était en contradiction avec la règlementation de la protection des indications géographiques dans le domaine du vin. La réponse ne s'est pas faite attendre.
Le 25 juillet dernier, le préfet d'Occitanie Etienne Guyot envoyait un coup derrière la tête à toute la filière viticole. « l’état actuel de la réglementation de la protection des indications géographiques dans le secteur vitivinicole ne permet pas que la mention "Sud de France" figure sur l’étiquetage de ces vins. De plus l’impasse technique d’une solution alternative consistant à changer le nom du bassin viticole, solution un temps envisagé par certains d’entre vous, m’a amené au constat que la mention "Sud de France" ne peut plus être envisagée aujourd’hui. ».
Le représentant de l'Etat poursuit : « La mention de la marque "Sud de France" sur l’étiquetage des vins constitue une non-conformité réglementaire passible de sanctions (contraventions de cinquième classe) » avertit le préfet, il note aussi que « tous les produits exportés hors de l’Union Européenne devant être conformes à la réglementation communautaire, les opérateurs en infraction à ces réglementations seront exposés à des blocages de leurs produits aux frontières ».
"La suppression de la marque Sud de France n'est pas envisageable" pour les professionnels du vin
La filière viticole a tenu à répondre au préfet Etienne Guyot à travers ses responsables interprofessionnels, en s'opposant naturellement à cette décision que tous jugent incompréhensible. Dans un courrier adressé au représentant de l'Etat, en date du 17 août dernier :
Depuis 16 ans, de nombreux vignerons, caves coopératives et négociants utilisent de façon volontaire et avec le soutien de la Région, la mention « Sud de France » dans leur communication et sur leurs étiquettes.
Cette bannière apporte en lisibilité et fédère largement, tout en restant complémentaire aux signes de qualité que nous défendons avec fermeté. De nombreux marchés, notamment à l’export, ont pu être développés grâce à cette marque.
Sa suppression des étiquettes coupe le lien entre les efforts de communication collective et le produit final. L’arrêt brutal de la marque serait incompréhensible pour nos partenaires en France et à l’export et pour nos consommateurs. L’enjeu d’image est majeur.
Ecoutez le passage ce matin sur RTS de Denis Verdier, le président de la Section IGP Sud de France du CIVL