Montpellier : la ZFE maintenue, mais les sanctions repoussées à 2027

Le Conseil communautaire de Montpellier a voté un moratoire sur les sanctions liées à la Zone à Faibles Émissions (ZFE). Si les restrictions de circulation restent en place, les verbalisations n’interviendront qu’après les municipales de 2026, repoussant ainsi leur application à 2027.

Un sursis pour les automobilistes montpelliérains.
Un sursis pour les automobilistes montpelliérains.
Crédit : DR

Depuis le 1er janvier, seuls les véhicules 100 % électriques et ceux dotés d’une vignette Crit’Air 1 ou 2 sont autorisés à circuler dans la ZFE de Montpellier. En théorie, les véhicules Crit’Air 3, soit les diesels immatriculés entre 2006 et 2010 et les essences datant de 1997 à 2005, sont interdits. Mais en pratique, ils pourront continuer à rouler sans crainte d’amendes pendant encore plusieurs années.

Malgré une volonté forte en matière de mobilités, la Métropole a décidé de temporiser. Julie Frêche, adjointe aux mobilités et aux transports, justifie cette décision par la nécessité de ne pas pénaliser l’activité des artisans et des professionnels qui dépendent encore largement de véhicules non conformes.

 

Un report stratégique

Ce moratoire ne remet pas en cause la ZFE elle-même, mais il retarde son application stricte. Le choix de 2027 n’est pas anodin : il permet d’éviter un sujet potentiellement explosif avant les élections municipales de 2026.

Alors que la ZFE vise à réduire la pollution et améliorer la qualité de l’air, ce report soulève des interrogations sur l’efficacité réelle du dispositif si les interdictions restent sans effet contraignant à court terme. En attendant, la transition écologique se heurte aux réalités économiques et sociales du territoire.

Publié : 14 février 2025 à 10h38 par Loris Galofaro