Les routes accidentogènes près de chez vous
Publié : 29 juin 2018 à 11h54 par Léo Fichou
Dès dimanche, le 1er juillet, il faudra lever le pied sur la plupart des routes secondaires. Le but : réduire le nombre de tués sur des axes souvent très accidentogènes. La Ligue contre la violence routière a fait un long travail pour déterminer les routes les plus dangereuses dans tous les départements.
Entre 2005 et 2016, la Ligue contre la violence routière a analysé la mortalité sur les routes secondaires de l'ensemble du territoire. Dès ce dimanche 1er juillet, la limiatation de vitesse sur les routes secondaires, sans séparateur médian, vont passer de 90 à 80km/h. Tour d'horizon des routes accidentogènes de l'Hérault, du Gard, de l'Aude, des Pyrénées-Orientales et du Vaucluse.
Hérault
Dans l'Hérault, entre 2005 et 2016, il y a eu 506 tués sur les voies sans séparateur médian. Les 13 routes les plus meurtrières représentent seulement 11% de la longueur totale des routes sans séparateurs. Mais elles concernent pourtant 51% des tués. Parmi ces routes, ma D61 entre Lunel et La Grande-Motte. Elle fait seulement 13 kilomètres de long et détient le record de personnes décédées. En moyenne, ce sont 12 personnes qui perdent la vie chaque année sur la D61. Autres routes clasées dangereuses, la D909 entre Béziers et Bédarieux ou encore la D612 entre Sète et Montpellier. Sur ces axes, et tous les autres sans séparateurs, la vitesse sera limitée à 80km/h dès ce dimanche 1er juillet.
Gard
Dans le Gard, 14 axes routiers concentrent 51% des tués. Alors qu’ils représentent seulement 13% de la longueur des routes du département sans séparateur central. Avec 2 routes particulièrement meurtrières, la D6580 entre Les Angles et Bagnols-sur-Cèze et la N106 entre Boisset-et-Gaujac et Vézénobres. En 10 ans, on a déploré 27 victimes sur 20 kilomètres. Plus généralement, le Gard présente un nombre de tués beaucoup plus élevé comparé à des départements qui ont la même densité de population. En tout cas, dès dimanche sur tous les axes sans séparateur central, ça sera 80 km/h, pas plus.
Aude
Dans l’Aude, les huit voies les plus meurtrières concentrent 59% des tués. Elles représentent 16% de la longueur totale des routes sans séparateur central. Trois axes vont particulièrement retenir notre attention. Tous partent de Narbonne. La départementale 6009, pour aller sur Perpignan. Autre portion à risque identifiée par la Ligue contre la violence routière : la D 6113 vers Carcassonne et Castelnaudary. Et puis dernière route particulièrement accidentogène, la départementale 613, qui relie Narbonne à Quillan et Limoux. Sur ces axes et tous les autres sans séparateur, la vitesse sera limitée à 80 km/h dès dimanche.
Pyrénées-Orientales
Dans les PO, les cinq voies les plus meurtrières concentrent 51% des tués. Elles représentent 9% de la longueur totale des routes sans séparateur central. Trois axes vont particulièrement retenir notre attention. La départementale 900, au départ de Perpignan et jusqu’à la frontière espagnole. Autre portion à risque identifiée par la Ligue contre la violence routière : la D 117 vers Estagel et qui part du nord de Perpignan. Et puis dernière route particulièrement accidentogène, la départementale 618, qui relie Argelès à Céret et Amélie-les-b. Sur ces axes et tous les autres sans séparateur, la vitesse sera limitée à 80 km/h dès dimanche.
Le point dans les Pyrénées-Orientales
Vaucluse
Dans le Vaucluse, 16 axes routiers concentrent 51% des tués. Alors qu’ils représentent un peu plus de 23% de la longueur des routes du département sans séparateur central. Avec la plus dangereuse, la D52 entre Bédarrides et Vacqueyras avec le record de victimes par kilomètre. Elle en compte à peine 12. Et 7 personnes ont perdu la vie en 10 ans. Et des axes plus longs et très meurtriers. Les D 900 et 901 entre Avignon et Apt. La D938 Vaison-la-Romaine- Cavaillon. En tout cas, dès dimanche sur tous les axes sans séparateur central, ça sera 80 km/h, pas plus.