Un maillot 100% "écolo", nouveau concept du Maillot Français

Publié : 12 août 2020 à 15h07 par Gaëlle Ohan-Tchélébian

Nicolas Gomarir, fondateur du "Maillot Français" a lancé sa nouvelle gamme de maillot sportif, 100% recyclés et recyclables sept fois. grâce à un partenariat avec "Seaqual Ocean", une fondation qui récupère les plastiques rejetés dans l'océan auprès des pêcheurs dans toute l'Europe, le maillot en "fils marins" voit enfin le jour... Certains clubs de la région ont dors et déjà passé commande...

RTS
Modèles de maillot "100% recyclés et recyclables"
Crédit : Droits réservés, société "Maillot Français".

La production vient d’etre lancée, et le carnet de commande est déjà bien rempli. Le maillot fabriqué à base de plastiques 100% recyclés a déjà séduit plusieurs clubs de la région, et même attiré l'attention d'une société d'e-sport à Paris. Un prix 10 à 15% plus élevé par rapport à un maillot classique : un écart justifié (dû au processus de fabrication) qui pour l'heure, ne pose pas problème aux acheteurs, prêts à « mettre le prix », pour se procurer des maillots écolos.

"On ne veut pas grossir trop vite"

C'est le cas pour l'USAP, le club de rugby de Perpignan fait partie des premiers à avoir passer commande, mais aussi le FLHV (Foyer Laïque Haut Vernet, club de rugby de la ville). Les derniers contrat en date concernent des clubs héraultais, mais dont les noms de sont pas encore dévoilés. 

Basée à Perpignan, la société dirigée par Nicolas Gomarir ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs : « On ne veut pas trop grossir trop vite, et y aller avec parcimonie, c'est la qualité du service qui nous démarque de la concurrence internationale ». Et à raison. Avec une fabrication 100% française, Nicolas Gomarir fait passer un message : "la qualité avant la quantité". 

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Une fabrication "zéro déchet"

La société travaille avec la fondation Seaqual Ocean, qui agit dans la protection des océans depuis 2016. Elle récupère les déchets plastiques auprès des pêcheurs en mer, dans le but de les recycler. Après avoir rencontré par hasard le responsable de la fondation, le gérant du Maillot français, lui spécialisé dans le vêtement sportif, a été séduit par l’idée. « J’ai trouvé que ce serait fabuleux de pouvoir fabriquer des maillots avec ces plastiques recyclés, tout simplement ».

Les déchets plastiques récupérés pour la fabrication des maillots sont broyés à Gerone (unité qui assure la transformation de la matière), pour en faire des "billes" de plastiques, transformées à l'étape suivante en "fils". Et le tour est joué : c’est là qu’est né le fameux « fils marin ».  Dernière étape : les bobines de fils sont envoyées à Perpignan, dans les ateliers, où la société de Nicolas Gomarir s’occupe de la partie  "tissage". 

Les micro-plastiques, fléau des océans

« Le micro-plastique est un fléau pour la biodiversité et les espèces vivants dans les fonds marins, qui ingèrent une quantité alarmante de microplastiques». Le fondateur est conscient que sa société ne pourra pas "sauver" les océans du jour au lendemain, malgré tout : "si on peut au moins y contribuer, et éviter d’en rajouter davantage, c’est déjà pas mal".

Toujours dans la même logique, la société a prévu de lancer une campagne de sensibilisation auprès des clubs sportifs, et lancera d'ici la fin de l'année un site de commande destiné aux particuliers. Un concept novateur qui s'inscrit tout à fait dans l'air du temps... Du plastique rejeté dans la mer, au tissu 100% recyclable. Bien joué. 

En bas de page :  deux extraits d'interviews de Nicolas Gomarir, fondateur du Maillot français.