Nutri-Score: une nouvelle version revue et corrigée

Depuis son arrivée en 2017, le Nutri-Score est devenu un allié du quotidien pour décrypter les étiquettes des produits alimentaires. Et bonne nouvelle : il évolue en 2025 pour coller encore mieux aux recommandations nutritionnelles et éviter certains pièges. Concrètement, ça veut dire quoi ? Un score plus précis, une meilleure prise en compte des ingrédients et moins de passe-droits pour les industriels. Bref, de quoi nous aider à mieux choisir ce qu’on met dans notre assiette !

Nutriscore
Le Nutriscore évolue mais reste facultatif.
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Qu'est-ce qui change avec le nouveau Nutri-Score ?

 

Depuis le 14 mars 2025, le Nutri-Score fait peau neuve. Son principe reste le même : une note de A (à favoriser) à E (à consommer avec modération). Mais sous le capot, les règles de calcul évoluent pour être plus justes et plus cohérentes.

Les principaux changements :

  • Les édulcorants ne passent plus inaperçus : avant, les industriels pouvaient en ajouter pour améliorer artificiellement le score. Désormais, ils sont pris en compte, ce qui durcit la note des produits qui en contiennent.
  • Les bons ingrédients mieux valorisés : les fruits, légumes, fibres, protéines et légumineuses donnent un coup de pouce au score.
  • Des différences plus marquées entre certains aliments : l’huile d’olive et l’huile de colza passent de C à B (bye bye l’injustice !), et les poissons gras comme les sardines et maquereaux remontent dans le classement.
  • Un coup de frein sur les produits trop sucrés, salés ou ultra-transformés : les biscuits, plats préparés et autres douceurs industrielles voient leur note baisser.
  • Les boissons végétales et les yaourts sucrés reclassifiés : ils sont désormais notés selon l’algorithme des boissons, pour mieux refléter leur composition.

 

L’avis d’une pro : Aurore Christmann, diététicienne

 

Pour Aurore Christmann, diététicienne à Paulhan dans l’Hérault, cette mise à jour du Nutri-Score est une vraie avancée : « La prise en compte des édulcorants, c’est une bonne chose, car avant, certains produits étaient mieux notés qu’ils ne le méritaient vraiment. » Elle souligne aussi l’importance de valoriser les bonnes graisses et les aliments riches en nutriments bénéfiques.

Mais attention, elle rappelle que le Nutri-Score ne doit pas être pris comme une vérité absolue : « Il faut l’utiliser pour comparer des produits équivalents au sein d’un même rayon. Ça reste un bon repère, surtout sur les achats en ligne, mais rien ne vaut une alimentation faite maison avec des produits bruts. » Quant aux produits du terroir comme la charcuterie, elle conseille de ne pas les diaboliser : « Ce n’est pas une raison pour ne plus jamais en manger, mais plutôt pour les consommer avec modération. »

 

Et l’étiquetage, ça devient obligatoire ?

 

Eh bien… non ! Le Nutri-Score reste facultatif. Les entreprises ont deux ans pour appliquer la mise à jour sur leurs emballages, et elles pourront préciser « nouveau calcul » sur leurs produits pour informer les consommateurs. Mais rien n’oblige un fabricant à afficher le Nutri-Score, ce qui peut parfois rendre les comparaisons plus compliquées.

Avec cette refonte, le Nutri-Score devient plus précis et plus fiable, en phase avec les recommandations actuelles. Il ne remplacera jamais une alimentation équilibrée et variée, mais il aide clairement à faire des choix plus éclairés. 

Alors, prêt(e) à traquer les bons et les mauvais scores lors de vos prochaines courses ?

Publié : 2 avril 2025 à 13h46 par
Corentin Aubry