Montpellier : Reportage chez la jeune pousse Boc d'Oc une entreprise engagée pour une alimentation du quotidien saine et responsable

Publié : 4 avril 2023 à 9h30 par Martin Mystère

Rencontre avec Lucie Rocherieux, cofondatrice de Boc d'Oc, basée dans la région de Montpellier, Boc D’oc a fait de la proximité et de la qualité de ses produits ses priorités. Lucie Rocherieux, co-fondatrice de l'entreprise, nous parle de son engagement pour une chaîne de production locale et raisonnée, ainsi que de ses projets pour proposer des recettes de tous les jours saines, savoureuses et accessible à tous particuliers et professionnels. Une jeune société en phase avec son époque qui veux bouleverser nos habitudes pour manger mieux et responsable.

RTS: Lucie, tu as lancé Boc D'Oc en 2020 avec la volonté de changer de vie et de te lancer dans l'alimentation, dans les circuits courts. Tu voulais donner du sens à ta vie ?


Nous avons voulu proposer des plats préparés de grande consommation qui intègrent les valeurs qui nous sont chères et qui animent toute l'équipe, à savoir valoriser les produits locaux et les personnes qui sont derrière leur production. Le circuit court implique moins d'intermédiaires, ce qui nous permet de commander de grandes quantités en vrac avec moins d'emballage. Nous avons consu toute la chaîne pour minimiser notre impact environnemental. Le produit est conditionné dans un bocal en verre consigné et recyclable.


Autre volonté importante pour nous était de rendre nos produits accessibles en termes de coût. Nous nous efforçons de maintenir un prix de vente d'environ sept ou huit euros en rayon, ce qui reste  moins cher qu'un restaurant, mais un peu plus cher qu'une barquette de plat industriel, tout en proposant un produit d'une qualité supérieure en termes de dégustation et de visuel.


Tu parles du goût, de la dégustation, du visuel. Tout cela est possible grâce au conditionnement en bocaux sous vide. Comment cela fonctionne-t-il?


Pour me lancer, j'ai suivi une formation sur la technique de pasteurisation, qui inclut la mise sous vide des conserves avant la stérilisation par la chaleur. La mise sous vide est une étape qui n'est pas obligatoire dans la stérélisation et moi j'ai eu l'idée de ne faire que celle-ci pour éviter d'altèrer le goût de la recette avec la stérilisation. Nous avons choisi le conditionnement en bocal et avons investi dans une grande machine de mise sous vide pour effectuer des tests. Résultats nous avons réussi à réaliser des recettes très stables en conservant les saveurs, les textures et le goût tout en validant des DLC (dates limites de consommation) jusqu'à 5 semaines, ce qui est énorme pour des produits frais qui se conservent au frigo. C'est le même principe que la mise sous vide que vous pouvez effectuer à la maison.


C'est vrai que ces bocaux sont beaux, les recettes sont colorées et gourmandes, cela donne envie. Même l'étiquette est simple et belle.


La transparence du verre nous permet de montrer les produits et de les mettre en valeur. La simple mise sous vide permet de conserver les textures ; nos gratins, nos lasagnes et nos plats ressemblent aux plats que vous auriez pu préparer à la maison. L'étiquetage est épuré pour limiter les déchets et est à la fois transparent et informatif, avec l'indice de provenance qui indique le pourcentage de produits locaux utilisés dans la recette. Aujourd'hui, à part quelques épices, plus de 90 % des produits que nous utilisons sont sourcés à moins de 180 km.


Je me suis rendu compte que nous avons une région riche en matières premières, avec de nombreux maraîchers. On trouve des pois chiches, de la polenta, des produits laitiers, du beurre, de la crème, des champignons et de la viande...


Nous trouvons presque tous les produits que nous utilisons dans nos recettes. Nous savons d'où ils viennent, comment ils sont transformés et par qui. Le côté humain est très important dans notre projet, et par exemple connaître Mireille et son fils, producteurs d'épinards à Fontvieille, ainsi que tous les producteurs avec qui nous travaillons est essentiel. L'humain, la confiance et la transparence sont des valeurs clés pour nous.


Tu as commencé l'aventure seule, mais aujourd'hui, ton entreprise est devenue une entreprise familiale.


Effectivement, aujourd'hui, à la tête de Bloc Doc, il y a Maxime, mon conjoint, qui travaillait auparavant dans la logistique et la production chez un grand groupe d'eau ; Clara, ma sœur, qui travaillait dans une entreprise agroalimentaire sur les aspects ressources humaines, hygiène et sécurité ; et Théo, mon beau-frère, qui est formé en communication marketing. Nous avons réuni toutes nos compétences pour porter ce projet à bout de bras et remplir les nombreux objectifs que nous nous sommes fixés. Cette année est charnière, nouveaux locaux et deux nouvelles embauches qui sont venues renforcer l'équipe.



Parmi les engagements de Boc D’oc, il y a ce sourcing de produit limité à 180 km. 180 km, c’est aussi la limite que vous vous êtes fixée pour la distribution des produits.


Oui, c’est une volonté de l’entreprise que les produits parcourent le moins de kilomètres possible sur toute la chaîne, de l’approvisionnement à la production jusqu'au consommateur. Nous voulons pouvoir maîtriser toute la chaîne de valeur. Aujourd’hui, nous sommes distribués dans une vingtaine de boutiques de producteurs sur Montpellier et ses alentours, ainsi que sur notre site internet où nous vendons et livrons directement aux consommateurs. Développer notre distribution et notre logistique est l'un des enjeux de 2023 afin de pouvoir proposer nos plats à un plus grand nombre de particuliers et de professionnels.


Nous travaillons actuellement sur des offres avec des frigos connectés qui permettraient aux entreprises qui n'ont pas la taille nécessaire pour avoir une cantine d'avoir une alternative à proposer à leurs salariés pour manger sainement et bon tous les jours. Nous allons également proposer des offres ponctuelles pour les déjeuners de travail.


Au départ, vous avez commencé avec 5 recettes, la plupart familiales. Aujourd’hui, vous en avez entre 50 et 70 en fonction des saisons.


Oui, ce sont des plats familiaux avec de bons produits, réconfortants et sans chichi. Il y a beaucoup de recettes classiques dont on ne se lasse pas, comme les lasagnes que l'on décline toute l'année avec des légumes de saison, des gratins de pommes de terre, la polenta gratinée aux épinards, des plats de pâtes...


Si on parle de notre top 3 des recettes dont nos clients sont friands, il y a le gratin de pommes de terre, le porc au caramel qui a une histoire, puisque la recette vient de mes grands-parents qui ont vécu à l'étranger et qui m'ont donné des secrets de fabrication unique, et les lasagnes à la bolognaise avec des carottes, des oignons et du céleri, beaucoup d'ingrédients mijotés qui les rendent savoureuses.


Il y a aussi notre taboulé, qui est l'un de nos plats signatures. La semoule gonfle dans une purée de tomate plutôt qu'avec uniquement de l'eau, il y a beaucoup de petits légumes et de la coriandre. Pour les beaux jours, c’est hyper rafraîchissant.


Boc d’oc aujourd’hui, c'est du 100% français, quasiment 100% local à moins de 180 km, et bientôt également des recettes bio ?


Oui, le bio est un autre enjeu de cette année, arriver à placer nos produits dans les rayons des magasins bio de la région. Même si tous les produits que nous utilisons aujourd’hui sont locaux et raisonnés, ils ne sont pas forcément bio. Nous travaillons actuellement à sourcer les bons produits afin de produire dans les prochains mois certaines de nos recettes 100% locales et bio.


 


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