42 molécules de pesticides différents dans l’air de la région Occitanie

Une diversité des pesticides quantifiés stable ou en baisse

Atmo Occitanie, l’association régionale chargée de la surveillance de la qualité de l’air, a présenté ce lundi 9 octobre lors d’une conférence de presse les résultats de ses études sur la surveillance des pesticides dans l'air dans notre région. Celles-ci portaient sur des analyses effectuées entre octobre 2021 et septembre 2022, sur 10 sites de la région choisis pour leur diversité (vignes, grandes cultures, polyculture, environnement urbain).

Parmi les principales informations à retenir, le nombre de molécules recherchées détectées dans l’air.  Au total, au cours de cette campagne, 42 molécules ont été détectées au moins une fois sur les 82 molécules recherchées, dont 20 fongicides, 10 herbicides,et  12 insecticides. Parmi l’ensemble des molécules quantifiées, deux présentent des concentrations nettement plus élevées que  les autres : Le folpel et le prosulfocarbe. Le folpel, fongicide principalement utilisé pour les traitements de la vigne, reste la substance pesticide mesurée en plus forte quantité sur les sites influencés par la viticulture. Il s’agit d’un pesticide également considéré  comme ayant potentiellement un effet de perturbateur endocrinien. Le prosulfocarbe est un herbicide qui est plutôt lié aux traitements sur grandes cultures. Les quantités plus  importantes mesurées ces deux dernières années pourraient avoir un lien avec la diminution de l’usage d’autres  herbicides (dont glyphosate) et avec la météo.

Des pesticides quantifiés sur tous les sites

Contrairement aux idées reçues, personne n’est épargné par ces cocktails de produits chimiques. « Comme depuis le début des mesures, des pesticides sont quantifiés sur l’ensemble des sites d’études en  Occitanie quel que soit l’environnement agricole/non agricole » précise Atmo Occitanie. 

Mais les concentrations diffèrent tout de même selon les endroits. C’est dans les grandes cultures de Haute Garonne que la concentration de pesticides est la plus forte  (211 ng/m3 ). Juste derrière, l’Aude viticole (173 ng/m3 ) puis les polycultures de Tarn-et-Garonne  (137 ng/m3 ). . Au contraire, les cumuls de concentrations les plus faibles s’observent sur les sites Gard viticole et Pyrénées Orientales polycultures, avec respectivement 28 et 21 ng/m3. Bonne nouvelle, l’ensemble de ces valeurs sont stables ou en légère baisse, sauf dans le Tarn et Garonne où elles augmentent un peu par rapport aux dernières études.