Passoires thermiques : le pourtour méditerranéen privilégié

Aude, Hérault et Gard en tête du classement

Hellowatt, une plateforme spécialisée dans la réduction des factures énergétiques, révèle qu’il existe près de 2 millions de logements classés G en France, soit environ 5,7 % de l’ensemble des habitations. Ces logements énergivores se concentrent majoritairement en Île-de-France, particulièrement à Paris, où ils représentent 12,5 % des logements.

Dans les zones montagneuses, telles que la Lozère ou les Alpes-de-Haute-Provence, on observe également une forte proportion de logements classés G, en raison de climats rigoureux nécessitant des consommations énergétiques élevées.

En revanche, les départements méditerranéens affichent une proportion nettement inférieure de ces "passoires thermiques". Grâce à un climat doux réduisant les besoins de chauffage, l’Aude, l’Hérault et le Gard se placent parmi les départements ayant les taux les plus faibles de logements classés G, à moins de 2 %. Par ailleurs, parmi les grandes villes, Perpignan (1,2 %) se positionne en tête, suivie de Montpellier (1,7 %), tandis que Nîmes occupe la 6ᵉ place.

Le rôle crucial du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un outil clé dans la lutte contre les logements énergivores. Il évalue la performance énergétique et climatique des bâtiments, attribuant une note allant de A (très performant) à G (très énergivore).

Cette évaluation repose sur des critères tels que :

• La consommation énergétique : liée au chauffage, à l’eau chaude et à la climatisation.


• Les émissions de gaz à effet de serre : qui reflètent l’impact environnemental du logement.

Dans les régions méditerranéennes, le DPE met en évidence les avantages d’un climat doux, limitant naturellement les besoins en chauffage et favorisant de meilleures performances énergétiques.

Des règles strictes contre les logements énergivores

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, les logements les plus énergivores de la catégorie G, dits "G+", sont interdits à la mise en location. Cette mesure a été étendue à l’ensemble des logements classés G au 1ᵉʳ janvier 2025, et aucune exception n’a été accordée, malgré une proposition de loi rejetée en décembre 2024 après la chute du gouvernement Barnier.

Désormais, en cas de renouvellement de bail, les locataires peuvent exiger des travaux de rénovation énergétique pour les logements non conformes.

Cette réglementation va se durcir progressivement :

• Les logements classés F seront interdits de location en 2028.


• Les logements classés E suivront en 2034.