La crise sanitaire a entraîné une baisse des émissions polluantes en Occitanie
Publié : 24 octobre 2023 à 8h10 par Corentin Aubry
Atmo Occitanie, l’Observatoire chargé de surveiller la qualité de l'air dans la région, a récemment publié son étude sur l'impact de la crise sanitaire sur la qualité de l'air.
Baisse des émissions et des concentrations
Entre 2019 et 2020, les mesures mises en place pour faire face à la crise sanitaire de la Covid-19, telles que les confinements, les couvre-feux, l'arrêt ou le ralentissement de certaines activités économiques, ainsi que le télétravail intensif, ont entraîné une baisse de 9 % de la consommation d'énergie en Occitanie. Cette diminution a été particulièrement marquée pour les produits pétroliers, avec une baisse de 14 %, et dans une moindre mesure pour le gaz, avec une baisse de 7 %.
En conséquence, les émissions de polluants atmosphériques ont significativement diminué, provoquant une réduction de 20 % de la concentration de dioxyde d'azote dans l'air par rapport aux années précédant la crise. Les émissions de particules fines en suspension (PM10) et de particules fines (PM2.5) ont également reculé de 9 % et 10 % respectivement. Cependant, cette baisse n'a pas eu d'impact significatif sur les concentrations mesurées, en raison de différents facteurs, tels que le chauffage au bois, l'éclairage, ainsi que la combinaison de plusieurs phénomènes naturels.
La baisse du trafic routier, principal facteur de réduction
Sans grande surprise, la baisse du trafic routier, qui a diminué de 18 % au cours de cette année-là, explique en grande partie cette réduction des émissions. Avec 12 milliards de kilomètres non parcourus, l'observatoire régional de la qualité de l'air précise que "c’est l’équivalent de toute la circulation routière d'un département comme l'Hérault qui a été retiré des émissions régionales".
La crise sanitaire et les restrictions de déplacements ont donc eu un impact significatif sur les émissions observées en 2020, rapprochant même la région des objectifs nationaux, bien que cela ne soit pas encore suffisant pour atteindre la trajectoire nécessaire pour respecter les objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) en 2050. Pour y parvenir, Atmo Occitanie préconise la mise en place de "mesures fortes" visant à limiter la circulation des véhicules thermiques.