Mobilité, modernité, mémoire : la gare de Sète franchit un cap

 

Une infrastructure ambitieuse pour un projet d’envergure

Les travaux de modernisation de la gare de Sète ont nécessité deux ans d’efforts constants. Près de six entreprises et une vingtaine d’ouvriers ont collaboré jour et nuit pour transformer la gare en un espace accessible à tous, y compris aux personnes à mobilité réduite. La passerelle, pièce maîtresse de ce chantier, mesure 71 mètres de long pour 4 mètres de large. Dotée de quatre ascenseurs, elle relie le sud de la ville au futur parking de la gare, situé au nord des voies ferrées.

Avec un coût total de 8 millions d’euros, cet ouvrage a été cofinancé par plusieurs acteurs majeurs : l’État, la Région Occitanie, le Département de l’Hérault, Sète Agglomération Méditerranée, et SNCF Gares & Connexions. Cette collaboration témoigne de l’ambition collective pour faire de la gare un pôle d’échanges multimodal (PEM), pivot des mobilités douces et intermodales.

 

Un symbole de connexion et d’avenir

Lors de son discours inaugural, le maire de Sète, François Commeinhes, a souligné la symbolique forte de cet ouvrage. « Cette passerelle représente un pont entre un riche passé industriel et un avenir résolument tourné vers l’innovation et la transition écologique », a-t-il déclaré.

La passerelle dépasse sa fonction utilitaire pour devenir un véritable trait d’union entre les quartiers sud, les canaux sétois menant à la Méditerranée, et l’étang de Thau au nord. Elle renforce les liens entre les habitants, les lieux de vie, et les zones d’activités comme le Parc Aquatechnique ou le centre universitaire Michèle Weil.

L’architecture de type « bow-string » offre un belvédère sur la ville, l’étang et les Cévennes, faisant de cet ouvrage un signal visuel pour Sète. Connectée à un futur réseau de voies vertes et de transports en site propre, elle intègre pleinement les mobilités douces et le développement durable dans l’aménagement urbain.

 

Perspectives et ambitions

Cette passerelle marque une étape dans un projet global de transformation du quartier de la gare. Le parvis nord accueillera bientôt un parking longue durée de 220 places et des abris pour vélos, facilitant les déplacements des habitants des communes environnantes. L’arrivée d’une voie verte reliant Mèze et Balaruc, cofinancée par l’État, renforcera encore la connectivité du site.

Enfin, la gare de Sète reste un maillon clé du réseau ferroviaire régional et national. La pérennité de son statut de gare TGV figure parmi les priorités des élus locaux, qui plaident pour une liaison TER directe entre Sète et Montpellier Sud de France. « Cette passerelle incarne notre capacité à relier ce qui hier semblait distant, en rapprochant tout à la fois les lieux et ceux qui les font vivre », a conclu François Commeinhes.

Avec cette infrastructure, Sète ne se contente pas de relier des points géographiques : elle tisse des liens entre son histoire, son présent et son futur, entre ses habitants et ses visiteurs.